Infodialogue

Démocratie et engagement citoyen Lutte contre les infox

Au nord du pays, 32 journalistes du groupe de radio-télévision Al-Bayane, un média d’obédience musulmane se réclamant d’un islam modéré, s’engagent contre la radicalisation. Toutes et tous participent à InfoDialogue depuis novembre 2022, un projet qui leur a permis de bénéficier d’un cycle de trois formations délivrées par des journalistes des rédactions de RFI et France 24. CFI s’engage donc une nouvelle fois avec ses partenaires pour la paix et la cohésion sociale :

• la première formation, axée sur la couverture de l’actualité liée au terrorisme, a transmis les compétences nécessaires pour reconnaitre les outils de propagande utilisés par les différentes organisations terroristes, mais aussi pour identifier les signaux faibles de la radicalisation et vérifier les contenus circulant sur les réseaux sociaux.
• La seconde formation visait à améliorer la qualité technique des reportages diffusés sur les chaînes de radio et télévision du groupe.
• Enfin, la troisième formation, qui s’adressait spécifiquement aux rédactions web, a permis de travailler sur la diversification des contenus publiés sur les plateformes numériques afin d’en renforcer l’attractivité, notamment auprès des jeunes.

Intégrer l’approche “ne pas nuire” dans la politique éditoriale

Grâce au projet InfoDialogue, dix radios partenaires de RFI dans les régions Nord et Centre de la Côte d’Ivoire ont également été formées à l’approche dite “ne pas nuire”, utilisée habituellement par les organisations de la société civile travaillant sur la prévention et la réduction des conflits.

Appliquée au secteur des médias, cette approche permet de doter les journalistes de réflexes comportementaux adaptés au travail en zones sensibles. L’objectif : que leur couverture n’aggrave pas les situations conflictuelles, ni ne mette en danger leur sécurité ou celle de leurs sources d’information. Elle les encourage, par exemple, à trouver des manières innovantes de parler de violences basées sur le genre, qui ne s’appuient pas sur des interviews invasives susceptibles de créer de nouveaux traumatismes chez les victimes. Leur défi sera donc, dans les années à venir, de diversifier les manières d’aborder le journalisme pour délivrer des informations les plus pertinentes et attractives possible, toujours au service de la liberté d’expression, et toujours dans le combat contre la radicalisation.