Avril 2021 - Avril 2023
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Gouvernance démocratique Infox
Dans le débat public, les discours sur la migration et les populations migrantes véhiculant des images positives restent encore minoritaires. Pourtant, ils favorisent la lutte contre les discriminations à l’égard de ces personnes et participent au renforcement de la cohésion sociale. Lancé en avril 2021, Dialogues Migrations contribue au développement d’un débat citoyen et inclusif pour faire évoluer les représentations sur les migrations diffusées dans l’espace public.
L’année 2021 a été consacrée au lancement d’une étude participative dans seize pays du monde entier, afin de comprendre et d’analyser les représentations véhiculées dans les médias et les réseaux sociaux sur les migrations et dresser un état de l’art des actions déployées dans ce domaine. Les prestataires, Red Mangrove Development Advisors et Dara Dahlia, ont mobilisé pour cela une vingtaine de personnes expertes locales et internationales qui ont mené plus de 200 entretiens et une vingtaine de focus groupes avec la société civile, les médias et la population migrante.
En parallèle, les AfricTivistes, partenaires du projet, ont développé la plateforme Dialogue Migration qui a vocation à devenir, pour les médias et le public d’Afrique francophone et anglophone, un site de référence sur le traitement de la question migratoire. L’étude et la plateforme seront rendues publiques en 2022.
Extraits de la conclusion de l’étude participative menée par Red Mangrove Development Advisors :
« Rappeler, en premier lieu, que la majorité de la migration en Afrique est intra-africaine fait voler en éclats bien des clichés : en effet, de la Côte d’Ivoire au Sénégal, la couverture des migrations intra-africaines qui concerne pourtant des millions de travailleurs et de familles est le plus souvent la grande absente des paysages médiatiques que nous avons observés. »
« S’il est bien un constat quasi-général dans les pays étudiés, c’est le manque de spécialisation des journalistes sur les migrations. Nombre de consultants constatent même un déficit de connaissances des fondamentaux en la matière : besoin de maîtriser le vocabulaire, les contextes locaux, régionaux, transnationaux, besoin d’ouvrir le champ des migrations internationales, au-delà de l’hypertrophie médiatique sur des événements isolés. »